Qu’est ce que l’alopécie ?

L’alopécie désigne la chute excessive de cheveux et poils. Elle peut être constatée à différents degrés et aboutir à la calvitie, qui est l’absence de cheveux sur une zone ou la totalité du crâne.

On considère que l’on possède une moyenne de 100 000 à 150 000 cheveux. Leur nombre va varier selon le sexe, l’origine ethnique et la couleur des cheveux. Plus les cheveux sont clairs, plus ils seront nombreux et fins. On perd en moyenne entre 50 et 100 cheveux par jours qui seront remplacés pour la grande majorité. Il est bien sûr compliqué de compter les cheveux que l’on perd, mais si vous constatez des pertes plus importantes que d’habitude et que ces pertes perdurent, vous êtes peut-être sujet à l’alopécie. Voici les principales parties de cet article.

Les différentes formes d’alopécies.

Peut-on limiter ou stopper la chute de cheveux ?

Pratiques à éviter et soins à pratiquer contre la perte de cheveux.


LES DIFFÉRENTES FORMES D’ALOPÉCIES.

L’alopécie peut présenter différentes formes chez la femme et avoir de nombreuses causes. Il est nécessaire d’identifier votre alopécie pour la traiter de manière optimale. On caractérise l’alopécie selon différents critères. Chez les femmes on utilise l’échelle de Ludwig pour classer les alopécies selon leurs ampleurs et éventuellement aider à l’achat de prothèses capillaires totales ou partielles.

L’alopécie androgénique

On parle d’alopécie androgénétique quand celle-ci est génétique et liée aux androgènes, des hormones masculines. Elle est dite Androgénique, quand elle est seulement liée aux androgènes. Ce phénomène apparaît notamment en période de ménopause ou de désordre hormonal. C’est la forme la plus courante d’alopécie. Elle représente ainsi 90% des alopécies chez les femmes. Chez l’homme elle représente près de 95% des cas. Elle se manifeste chez les sujets masculins relativement jeunes, de 20-25 ans.

L’alopécie diffuse

L’alopécie diffuse, qui peut être aiguë ou chronique, est liée à un trouble de l’organisme. Une variation hormonale avec trouble endocrinien (hyperthyroïdie) ou trouble métabolique (carence en fer…) dans sa forme chronique peuvent entraîner ce type d’alopécie. Les végétariens sont plus souvent sujets aux carences en fer. L’absence de consommation de produits carnés et la difficulté d’assimilation du fer végétal sont de possibles facteurs de cette carence.

L’alopécie post-partum

L’alopécie post-partum (après grossesse) peut arriver plusieurs mois après la fin de la grossesse. Pendant la grossesse, la production d’œstrogène augmente. Elle a une action positive sur le cheveux qui va avoir tendance à moins tomber. La baisse du taux d’œstrogène suite à l’accouchement va entraîner trois mois plus tard une chute de cheveux plus importante. La cause hormonale est accentuée par le stress, la fatigue de l’arrivée du bébé et d’éventuelles carences. Cette alopécie est réversible dans la majorité des cas. Vous retrouverez ainsi votre chevelure au bout de quelques mois.

L’alopécie circonscrite

L’alopécie circonscrite (ou pelade) est une chute de cheveux sur une zone bien définie. Elle peut cependant concerner l’ensemble de la chevelure dans les cas extrêmes. Elle est liée à une inflammation à la racine des cheveux et bien souvent causée par le stress. Elle se caractérise par des chutes de cheveux par plaques.

L’alopécie causée par un choc psychologique

La chute post-traumatique peut intervenir 2 à 4 mois après un choc traumatisant. Celui-ci peut être le décès d’un proche, un accident ou encore une opération chirurgicale. Chez une personne non sujette à l’alopécie androgénique, les cheveux repoussent normalement après leurs chutes. Ce qui n’est pas le cas chez les sujet sensibles aux androgènes. Pour ces derniers, la repousse sera plus problématique.

Alopécie de traction

L‘alopécie de traction est fréquente chez les personnes qui ont des coiffures serrées avec les cheveux tirés. C’est souvent le cas des cheveux africains. Ils sont plus fragiles que les cheveux caucasiens ou asiatiques et souvent assujettis à ce type de coupes. Celles-ci les font souffrir et fragilisent les cheveux. Un brossage trop énergique peut également causer ce genre d’alopécie.

Les formes d’alopécies sont donc nombreuses. Voyons ensembles quelles actions sont possibles pour limiter leurs impacts sur votre chevelure.

PEUT-ON LIMITER OU STOPPER LA CHUTE DE CHEVEUX ?

La réussite dans le traitement d’une alopécie dépend de la nature de celle-ci. Il faut, dans un premier temps, bien déterminer les raisons de l’alopécie pour ensuite pouvoir la traiter de manière appropriée quand cela est possible.

Des mesures préventives contre la perte de cheveux

Une alopécie androgénétique, aux vues des connaissances scientifiques actuelles ne se stoppe pas. Cependant, on peut retarder son apparition et limiter son ampleur en commençant les soins avant qu’elle ne s’installe. Ces mesures préventives diminueront l’intensité d’apparition de l’alopécie et de sa propagation au reste de votre chevelure.

Chassez les mauvaises habitudes

Une perte de cheveux excessives peut aussi être multifactorielle. Le stress est un facteur aggravant d’une alopécie androgénique. En agissant sur la production d’androgènes, il va multiplier ses effets délétères sur la pousse des cheveux.

A un stress chronique s’ajoute souvent une mauvaise alimentation (vous cherchez du réconfort avec la nourriture). Essayez donc d’identifier vos pratiques ou habitudes qui se révèlent néfastes pour la vitalité de vos cheveux. Outre les pratiques directement liées à vos cheveux, cela concerne aussi les domaines de l’alimentation (en limitant le sucre), du mode de vie, de l’habillement. Agir dans ces différents domaines aura des impacts sur la vitalité de votre chevelure et sa qualité de pousse.

Cas de l’alopécie d’origine médicamenteuse

Pour l’alopécie d’origine médicamenteuse qui a pour origine les traitements de chimiothérapie, la prise de médicament anti-épileptique (sodium valproate), anti-dépresseur ou certaines pilules contraceptives à base de progestérone. Ces chutes de cheveux s’arrêtent normalement avec l’arrêt de la prise médicamenteuse.

Stopper, limiter ou retarder une perte de cheveux est donc possible selon les types d’alopécie. Regardons ensemble quelles possibilités d’actions s’offrent à vous.

PRATIQUES À ÉVITER ET SOINS À PRATIQUER CONTRE LA PERTE DE CHEVEUX.

Pour lutter contre l’alopécie, protégez vos cheveux des agressions, apportez leurs des soins spécifiques et une alimentation adaptée. Une bonne nutrition n’empêchera pas l’alopécie dans la plupart des cas, mais la retardera peut-être. Vos cheveux seront plus forts, en meilleure santé et avec une meilleure croissance. D’autres traitements, à base de lumière notamment ont eu de réels effets sur la perte de cheveux.

Pratiques à limiter ou bannir pour vos cheveux

Évitez les extensions, les coupes qui tirent les cheveux (tresses, nattes) et les bandeaux. En sortant de la douche, épongez vos cheveux doucement sans les frotter ni les tordre dans une serviette . Ne vous brossez pas les cheveux quand ils sont mouillés. Pratiquez le démêlage au séchage. Pour le cheveu crépu ou métissé effectuez un démêlage avec un après-shampoing ou masque capillaire. Si vos cheveux sont longs, commencez par les pointes puis remontez petit à petit vers la racine.

Éloignez les sources de chaleur de vos cheveux : le fer à lisser, les sèche-cheveux ou le défrisage. Si vous devez utiliser des appareils chauffants sur vos cheveux, protégez-les des sources de chaleur avec un produit thermo-protecteur. Ne laissez pas le fer posé sur vos cheveux mais faites un mouvement de haut en bas rapidement. Utilisez le sèche-cheveux en discontinu sur vos cheveux, sans rester sur une seule zone.

Limitez les shampoings à 3 ou 4 utilisations par semaines. Avec une utilisation quotidienne il y a un risque d’enlever la couche de protection naturelle du cheveu composée de sébum. Le cheveu et le cuir chevelu peuvent ainsi devenir secs et accélérer le processus de perte de cheveux.

Les expositions aux UV sont recommandées dans une certaines mesures. Elles apportent de la vitamine D, qui participe à la croissance de la kératine. Néanmoins, faites attention aux surexpositions qui sont néfastes à vos cheveux. Elles vont fragiliser la fibre en créant de petites brèches dans le film lipidiques qui l’entoure et le protège.

Évitez ou limitez le tabac et l’alcool. Le tabac perturbe l’apport d’oligo-éléments, nécessaires à la bonne santé du cheveu. Il réduit l’apport en oxygène du cheveux, ce qui va le fragiliser. L’alcool, lui, perturbe la synthèse des protéines et acidifie le corps. Le corps va se servir des minéraux alcalins disponibles pour lutter contre cette acidification, au détriment du cheveu qui en a besoin pour sa croissance.

Hygiène de vie et alimentation, les alliés de votre santé capillaire

L’alimentation et hygiène de vie ont une importance capitale pour la vitalité de votre chevelure et plus généralement pour votre santé (on parle ici de Pousse et d’Alimentation optimale pour cette dernière).

Veillez à avoir une alimentation variée, équilibrée et à disposer d’un sommeil suffisant. Un manque de sommeil perturbe le métabolisme de l’organisme. Il est à l’origine de nombreuses pertes de cheveux et plus largement de gros problèmes de santé. Faites en sorte de ne pas avoir un mode de vie stressant au quotidien. Pour vous déstresser vous pouvez essayer des méthodes de relaxation ou la pratique d’une activité physique. Par ailleurs, veillez à bénéficier d’apports en protéines suffisants (acides aminés soufrés) ainsi qu’en vitamines du groupe B, notamment en B8 (la biotine) qui stimule la pousse et fortifie le cheveu. Faites attention aux surdosages en vitamines qui sont parfois à l’origine d’une intoxication de l’organisme.

Utilisez des compléments alimentaires en prévention (zinc, magnésium) ou en fer si une carence est avérée (toujours avec un avis médical). Le zinc aide à l’assimilation du fer, qui participe à la création de la kératine. Le magnésium aide à lutter contre le stress et renforce l’assimilation des vitamines B, nécessaires à la production de kératine. Prendre ces vitamines et minéraux conjointement décuple leurs capacités d’action sur vos cheveux car ils agissent en synergie.

Des soins pour vos cheveux comme des masques capillaires agissent en profondeur pour nourrir et protéger la fibre du cheveu. Pour garantir son efficacité, il est nécessaire de choisir un masque adapté à votre type de cheveux. Vous trouverez de nombreuses recettes pour faire un masque capillaire maison, simple et efficace contre la chute de cheveux. C’est un soin à pratiquer régulièrement qui demande de disposer d’un minimum de temps. Préparer le masque et effectuer le temps de pause demande une heure et demi en général.

L’alopécie post-partum peut être traitée au moyen d’une lotion à base de vitamines B et de kératine que l’on applique sur le crâne. Des massages du cuir chevelu seront effectués conjointement pour stimuler la circulation sanguine. Si ces soins ne permettent pas un retour à la normale, il est possible qu’un déséquilibre hormonal persistant en soit la cause. Seul le diagnostic d’un médecin peut le confirmer. Dans ce cas un traitement hormonal est envisageable.

En plus de l’alimentation, vos cheveux apprécieront les massages du crâne aux huiles végétales et essentielles. Les massages stimulent la circulation sanguine du cuir chevelu et agissent en synergie avec les principes actifs contenus dans les huiles essentielles. Les huiles essentielles d’Ylang ylang complète, de Bay St Thomas et de Pamplemousse (sans furocoumarines) sont réputées lutter contre la chute de cheveux. Vous pouvez diluer quelques gouttes d’huiles essentielles dans une huile ou un beurre végétale et masser votre crâne. Sinon ajoutez-en simplement une ou deux gouttes à votre shampoing habituel. Attention toutefois, ces huiles essentielles sont fortement déconseillées aux femmes enceintes et aux jeunes enfants. Renseignez-vous avant de les utiliser.

Autres traitements possibles au secours de vos cheveux

La mésothérapie est la pratique de petites injections d’un mélange composé de vitamines, d’acides aminés et de minéraux dans le crâne pour nourrir le follicule pileux. Cette technique permet de limiter la perte de cheveux et dans certains d’augmenter la repousse capillaire.

L’injection de plasma riche en plaquettes (PRP) commence par le prélèvement du sang du patient. On réinjecte du plasma sanguin enrichi en plaquettes et facteurs de croissance au niveau des follicules pileux. Cela crée une stimulation des cellules souches des follicules grâce aux facteurs de croissance. Cette stimulation favorise un renouvellement cellulaire. Cette technique ne stoppe pas la chute de cheveux mais aide à la repousse.

La luminothérapie (lumière LED) permet de lutter contre l’alopécie androgénique en stimulant l’activité des follicules pileux. La lumière émise revitalise les différentes cellules présentes sur le crâne et à la base des cheveux. Cette technologie permet de ralentir le processus de perte de cheveux mais aussi de redonner de la densité capillaire à certaines parties de la tête.

Les pratiques possibles pour rendre vitalité et force à vos cheveux sont nombreuses et permettent de solutionner certains problèmes de chute de cheveux. Pour les alopécies plus prononcées des traitements à base d’injection ou de lumière permettront, selon les praticiens, de réduire ces effets voir de les inverser. En cas de doute parlez-en à votre médecin traitant ou dermatologue. Ils seront les plus à même de vous conseiller.